🦠 Des risques à considérer avec sérieux !

05/09/2025


Ă€ la suite de la dĂ©couverte d’un important foyer de mortalitĂ© sur un Ă©tang de Grande Sologne, plusieurs espèces d’oiseaux d’eau (fuligule morillon, cygne, foulque, mouettes) ont pu ĂŞtre collectĂ©es dans le cadre du rĂ©seau Sagir et analysĂ©es pour tenter de comprendre les causes de cette mortalitĂ©.

Au cours de l’été, sur ce même étang, un nombre très élevé de poissons morts a également été relevé. Les résultats viennent de nous parvenir, et ils sont à prendre avec beaucoup de sérieux.

En effet, un fuligule morillon est positif au botulisme de type E, et une mouette rieuse au botulisme de type C-D.

Cet épisode survient de façon concomitante avec l’ouverture de la chasse et notamment celle des oiseaux d’eau.

La chasse sur un site contaminĂ© expose au danger dès lors que les personnes qui s’y livrent ont un contact cutanĂ© avec le milieu (eau et sĂ©diment en particulier), ou qu’elles saisissent un animal chassĂ© dont les tĂ©guments sont souillĂ©s par des spores et/ou la toxine, un oiseau malade, ou encore un cadavre. Ă€ cet Ă©gard, il faut rappeler que ni la bactĂ©rie ni la toxine n’ont la capacitĂ© de traverser la peau saine. Le botulisme survient en prĂ©sence d’une blessure profonde associĂ©e Ă  la pĂ©nĂ©tration de spores C/D ou E dans les tissus. Les chiens peuvent, eux aussi, ĂŞtre victimes du botulisme dans ces Ă©tangs oĂą sĂ©vit la bactĂ©rie.

Les risques de botulisme alimentaire sont par ailleurs rĂ©els. La situation la plus Ă  risque rĂ©sulte de la consommation de prĂ©parations Ă  base de gibier d’eau contenant de la toxine botulique (prĂ©parations crues ou insuffisamment cuites, puis mal conservĂ©es). Le risque de botulisme alimentaire peut toutefois ĂŞtre maĂ®trisĂ© par l’application des mesures usuelles de traitement et de conservation (mesures d’hygiène lors de la prĂ©paration des aliments, traitement thermique, respect de la chaĂ®ne du froid et/ou de la durĂ©e de conservation des aliments). Ces risques sont les mĂŞmes en cas de consommation de poissons oĂą la toxine est prĂ©sente.

Dans tous les cas, si vous observez une mortalité élevée, contactez immédiatement votre fédération départementale des chasseurs ou l’OFB pour procéder, le cas échéant, à des analyses dans le cadre du réseau de surveillance de la faune sauvage.

Il faut de plus, dans le cas où vous observez des mortalités importantes d’oiseaux de toutes espèces et/ou de poissons, mettre en place des mesures de prévention.

Ceci peut commencer par la suspension temporaire de la chasse sur la zone contaminée (durée à votre appréciation), le ramassage de tous les cadavres (avec des gants), mais aussi l’information de vos chasseurs sur l’importance de respecter les règles dans la préparation pour la consommation d’oiseaux de chasse.