Chaque 3 novembre, les chasseurs et les amoureux de la nature s’unissent pour célébrer la Hubert de Liège, évêque du VIIᵉ siècle devenu patron des chasseurs.
Issu d’une ancienne lignée franque, Hubert vivait dans le faste et aimait les plaisirs de la vénerie. Un Vendredi saint, il partit seul à la chasse dans les forêts profondes. Il aperçut alors un cerf d’une taille extraordinaire, entièrement blanc, dont les bois portaient une croix lumineuse. Une voix retentit : « Hubert ! Jusqu’à quand poursuivras-tu les bêtes dans les bois ? » Saisi d’effroi, Hubert se jeta à terre et demanda : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » La réponse lui fut donnée : « Va auprès de Lambert, mon évêque, à Maestricht. Convertis-toi. »
Abandonnant palais, chasse et mondanités, il se retira dans un lieu de recueillement, vécut de peu, pria, se consacra à Dieu. Il devint évêque de Maastricht puis de Liège, et mourut le 30 mai 727.
La vision du cerf blanc, croix entre ses bois, est devenue le symbole par excellence de la relation entre le chasseur et la nature. Elle suggère que la chasse, loin d’être simple loisir, exige humilité, respect du vivant et conscience des limites humaines.
Au fil des siècles, le culte de saint Hubert s’est répandu dans les forêts d’Europe. Les chasseurs, mais aussi leurs chiens, leurs chevaux, souvent leurs trompes de chasse, placent leur activité sous son patronage. Célébrer sa fête, c’est renouer avec une tradition où se conjuguent mémoire, nature et savoir-faire rural.
En ce jour de fête, rappelons que chasser, c’est aussi œuvrer pour la nature, pour les équilibres, pour la transmission. Et que fêter saint Hubert, c’est affirmer que l’amour du gibier et l’amour de la nature ne font qu’un.
Bonne fête de la Saint-Hubert à tous les chasseurs et passionnés de nature !


